« Elle est belle, parce qu’ils disent qu’elle n’est pas belle, mais c’est n’importe quoi. Elle est belle en âme, en paroles, elle est autoritaire et j’aime bien qu’elle soit sévère », confie une femme au marché de Montreuil.
Face à la « gauche molle », voici donc la gauche sévère. Martine Aubry est à Montreuil pour un dernier tour de piste avant dimanche. « Je suis en pleine forme et enthousiaste », dit-elle.
Arnaud Montebourg vient d’annoncer son choix en faveur de François Hollande. Martine Aubry répond en haussant les épaules : « Nous ne sommes pas dans un Congrès. Vous savez, moi, mon Arnaud Montebourg, c’est Benoît Hamon. »
Et quand François Hollande s'adresse à l'opinion, Martine Aubry cible les réseaux militants et met en scène le soutien de Dominique Voynet, maire de Montreuil et ancienne candidate écolo à la présidentielle, qui affirme : « Pour moi les choses sont claires. Au premier tour, c’est Eva Joly ».
Drôle de soutien dans une drôle de fin de campagne : les attaques se sont multipliées. « Halte au feu ! », a réclamé le camp Hollande. Martine Aubry n'en a cure et elle s’explique : « Vous savez, le combat contre Sarkozy sera autre chose et il va falloir avoir de la force ».
Lundi, promis, on se rassemble. Oui mais, derrière qui ? C'est toute la question.
Par ailleurs, la Haute autorité des primaires a demandé ce vendredi matin aux deux finalistes d'éviter les « pièges du dénigrement », tout en rappelant que quel que soit l'élu, il ou elle aura besoin de tout l'électorat pour gagner face à Nicolas Sarkozy en mai prochain.