France: Martine Aubry se dit sûre d'être la meilleure candidate pour la gauche

Pour les primaires du PS en France, François Hollande a reçu un nouveau soutien dans le sprint final qui l'oppose à Martine Aubry : celui d’Arnaud Montebourg. Ce dernier ne donne pas de consigne à ceux qui l'avaient choisi au premier tour, mais indique qu’à titre personnel il votera pour le député de Corrèze. Sur les quatre battus du premier tour, aucun n'a donc rallié la cause de la maire de Lille. « Ce choix conforte la démarche de rassemblement que je porte », a dit François Hollande en remerciant Arnaud Montebourg. Quant à Martine Auby, dont le ton agressif est critiqué depuis 48 heures, elle se disait toujours sûre d'être la meilleure candidate pour la gauche en visitant ce vendredi 14 octobre un marché de Montreuil en région parisienne.

« Elle est belle, parce qu’ils disent qu’elle n’est pas belle, mais c’est n’importe quoi. Elle est belle en âme, en paroles, elle est autoritaire et j’aime bien qu’elle soit sévère », confie une femme au marché de Montreuil.

Face à la « gauche molle », voici donc la gauche sévère. Martine Aubry est à Montreuil pour un dernier tour de piste avant dimanche. « Je suis en pleine forme et enthousiaste », dit-elle.

Arnaud Montebourg vient d’annoncer son choix en faveur de François Hollande. Martine Aubry répond en haussant les épaules : « Nous ne sommes pas dans un Congrès. Vous savez, moi, mon Arnaud Montebourg, c’est Benoît Hamon. »

Et quand François Hollande s'adresse à l'opinion, Martine Aubry cible les réseaux militants et met en scène le soutien de Dominique Voynet, maire de Montreuil et ancienne candidate écolo à la présidentielle, qui affirme : « Pour moi les choses sont claires. Au premier tour, c’est Eva Joly ».

Drôle de soutien dans une drôle de fin de campagne : les attaques se sont multipliées. « Halte au feu ! », a réclamé le camp Hollande. Martine Aubry n'en a cure et elle s’explique : « Vous savez, le combat contre Sarkozy sera autre chose et il va falloir avoir de la force ».

Lundi, promis, on se rassemble. Oui mais, derrière qui ? C'est toute la question.

Par ailleurs, la Haute autorité des primaires a demandé ce vendredi matin aux deux finalistes d'éviter les « pièges du dénigrement », tout en rappelant que quel que soit l'élu, il ou elle aura besoin de tout l'électorat pour gagner face à Nicolas Sarkozy en mai prochain.

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