Avec notre envoyée spéciale à Saint-Cyr-sur-Loire, Véronique Rigolet
En attendant de connaître leur futur adversaire socialiste, les ténors de la majorité, à l’instar du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé, Xavier Bertrand, se gaussent du bras de fer entre Martine Aubry et François Hollande. « Il est temps pour eux qu’elle s’arrête, la primaire, parce que ça vole bas cette semaine, hein ! Je ne sais pas s’ils sont énervés, je ne sais pas s’ils sont fatigués mais, on l’a vu depuis hier, ils ne peuvent pas se sentir. Ils n’ont pas retrouvé les idées. Mais ils ont perdu leur sang-froid ! ».
Cela aura été le principal thème de ces journées parlementaires : taper à bras raccourcis contre les deux finalistes socialistes. Et le député d’Indre-et-Loire Philippe Briand de renvoyer dos à dos, la gauche « dure » et la gauche « molle » : « Ce n’est pas la même gauche, hein ! Dure, ça fait peur. Et molle, ça fait pas efficace ! ». Pour le patron de l’UMP Jean-François Copé, François Hollande devrait l’emporter, sauf surprise, « par K.O. arithmétique », dit-il.
Et pourtant, en « off », ils sont nombreux, à droite, à souhaiter une victoire de Martine Aubry « plus clivante », disent-ils, donc plus facile à battre. Pas d’état d’âme en revanche pour l’ex-ministre des Sports et député de Paris Jean-François Lamour qui, lui, estime qu’en grand champion, Nicolas Sarkozy peut battre toute le monde : « Un bon sportif, donc un grand champion, c’est celui qui est capable de s’adapter à n’importe quel adversaire. Et c’est sa force, voilà ! Il l’a démontré d’ailleurs en 2007 ». Mardi prochain 18 octobre, l’UMP entrera dans le vif de la riposte avec une convention télévisée qui passera à la moulinette toutes les propositions socialistes.