Pour la première fois, la charge de la dette, avec 48,8 milliards d'euros, devient le premier poste de dépenses devant ceux de l'Education nationale et de la Défense. Plus question en effet pour le gouvernement de laisser la France vivre au-dessus de ses moyens.
Le déficit public, qui doit dépasser cette année les 5,7%, sera ainsi ramené à 4,5% en 2012 avant d'atteindre l'année suivante les 3% exigés par le traité de Maastricht.
La dette, en revanche, sera plus élevée en 2012. Elle culminera à 87,4% du PIB (Produit intérieur brut), un record. Pour redresser les finances publiques, le gouvernement table sur un nouveau coup de rabot dans les niches fiscales et sur la création de nouvelles taxes.
Des mesures qui font grimper plus que prévu le taux de prélévements obligatoires qui atteindra l'année prochaine 44,5% du PIB, dépassant le niveau du début du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat s'était engagé à le réduire de 4% avant la fin de son mandat.