C’est un témoignage clé dans cette affaire. Celui qui accuse directement les protagonistes mis en examen. Dans ses déclarations, Hélène de Yougoslavie affirme que dans la période précédent la campagne présidentielle de 1995, son mari Thierry Gaubert, collaborateur direct de Nicolas Sarkozy, allait environ tous les deux mois en Suisse, parfois accompagné de l’homme d’affaire franco-libanais Ziad Takieddine, et en ramenait des sacoches d’argent liquide pour les remettre à Nicolas Bazire, à l’époque directeur de cabinet du candidat Edouard Balladur.
Elle affirme que lorsqu’elle elle a été entendue par la police, le 8 septembre, les enquêteurs disposaient déjà de nombreuses informations mais aussi de documents signés de sa main, des documents utilisés pour ouvrir des comptes à l’étranger.
Hélène de Yougoslavie explique donc avoir parlé à la justice parce qu’elle s’est sentie utilisée et trahie par son mari dont elle séparée depuis cinq ans. Trahie, mais aussi directement menacée par Thierry Gaubert après sa déposition, dont le contenu était censé rester secret.
Elle accrédite donc également les soupçons qui ont justifié l’ouverture d’une enquête sur des fuites d’informations qui sont, de toute façon, désormais complètement publiques.