Jacques Servier, 89 ans, patron des laboratoires du même nom est poursuivi pour
« homicides et blessures involontaires, tromperie aggravée, et escroquerie ». La justice le place sous contrôle judiciaire avec une caution de 4 millions d'euros à payer, plus 6 millions à verser avant le 15 décembre.
Même chose pour ses cinq sociétés poursuivies elles aussi pour homicides et blessures involontaires et escroquerie. Elles doivent s'acquitter de 26 millions d'euros et fournir une garantie à fournir au plus tard à la même date le 15 décembre. Dans cette procédure, c'était la Sécurite sociale qui portait plainte. Elle demandait aux juges d’obliger Jacques Servier à s'acquitter des sommes perdues en remboursement du Mediator.
Mais il existe une autre procédure, appelée procès de Nanterre qui s'ouvre lundi 26 septembre en région parisienne et cette fois c'est la plainte des malades qui sera examinée c'est à dire de 150 victimes ou familles de victimes. Un procès qui marquera le début d’un long marathon judiciaire puisqu’il comprend des possibilités d’appels et de recours en cassation.
Avant la confrontation de Jacques Servier ce mercredi 21 septembre, les familles ne se faisaient pas d'illusions sur les délais et possibilités d'aboutir ! Mais ces mises en examen leur fournissent une raison d'espérer un jour une éventuelle indemnisation.