« C’est un rapport, une enquête qui a porté sur l’utilisation du Protelos, un nouveau médicament, qui traite de l’ostéoporose, précise Eric Decouty, journaliste à Libération, joint par RFI. Et l’enquête de l’Agence européenne montre que ces dernières années, Servier a caché à l’Agence européenne des effets secondaires graves liés à ce médicament et pas n’importe lesquels ! Il a dissimulé deux morts ! ». Mais, précise le journaliste, la « relation » n’est pas absolument définitive.
« En tous les cas, ce qui est sûr, c’est que Servier avait obligation de faire remonter les informations liées aux effets secondaires de médicaments à l’Agence nationale (Afssaps, NDLR) et européenne (EMA, NDLR) pour qu'ensuite les autorités puissent dire « ce médicament est potentiellement dangereux, il faut le revoir » etc. », poursuit Eric Decouty.
Le quotidien Libération revient aussi sur un élément de ce rapport daté de 2010, effectué à la demande de l’EMA par l’Afssaps, et qui révèle que la pharmacovigilance, c'est à dire le suivi de terrain des médicaments, étaitpour le moins mal organisée : « En fait, tout ce qui pouvait être le suivi sur la dangerosité d’un médicament commercialisé n’était pas efficace chez Servier », conclut-il.