L'affaire du Mediator sera portée devant la justice pénale

La Cour de cassation a rejeté mercredi 15 juin 2011 la demande de regroupement à Paris de l'ensemble des procédures dans l'affaire du Mediator. Ainsi s'ouvre la voie à un premier procès pénal à Nanterre qui doit avoir lieu au printemps 2012 au plus tard. Pour les victimes et leurs avocats, cette décision est un soulagement.

Le procès contre le laboratoire Servier aura bien lieu à Nanterre au plus tard au printemps 2012. Le groupe Servier, son fondateur Jacques Servier, âgé de 88 ans, ainsi que la société Biopharma qui a commercialisé le médicament coupe-faim, devront répondre pour tromperie aggravée et homicides involontaires.

Ce dernier volet regroupe environ 1 500 plaintes dans le cadre de l'enquête conduite par trois juges d'instruction. Et c'est justement ce regroupement de plaintes qui a pu amener les victimes vers une procédure interminable. Or, la Cour de cassation a estimé que le procès en pénal dans l'affaire du Mediator peut avoir lieu sans attendre les autres instructions qui en sont au stade de l'enquête. Les victimes, leurs avocats et tous ceux qui voulaient un procès rapide saluent cette décision qui reconnaît enfin leur statut de victime.

Il reste donc à la justice de dire si les patients et les médecins ont été correctement informés sur les qualités et les dangers du Mediator. Cet antidiabétique a causé entre 500 et 2 000 décès avant d'être retiré du marché en 2009 en raison des risques qu'il représentait pour les patients.

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