Affaire du Médiator : Servier "savait" ...

Nouvelles révélations dans l’affaire du Mediator, ce médicament du laboratoire Servier soupçonné d’être responsable de la mort de plusieurs centaines de personnes en France.Selon le journal Le Monde, la firme pharmaceutique n'ignorait pas, depuis 1995 au moins, la nocivité du Mediator. Le médicament est cependant resté en vente jusqu’en 2009.

Le quotidien Le Monde a eu accès à un rapport interne, élaboré en 1993, émanant de la filiale britannique du laboratoire Servier.

Deux chercheurs du groupe ont étudié la façon dont le Mediator se transforme dans l’organisme. Ils citent les 3 composés principaux produits par le médicament une fois ingéré.

La norfenfluramine arrive en 2ème position. Tout se joue autour de cette substance. Car elle est aussi le composé actif de deux autres médicaments de la même firme : l’Isoméride et le Pondéral. Or en 1995 il est établi que ces médicaments peuvent avoir des effets secondaires graves, et ils seront d’ailleurs retirés du marché en 1997.

L'Igas estime que le labo a menti ...

Comment, dès lors, ne pas suspecter également le Mediator ?, s’interrogeait l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), dans son rapport de janvier dernier. Pour l’Igas, le laboratoire Servier aurait minimisé pendant des années la place de la norfenfluramine dans le cas du Mediator...

Il y a quelques mois, Jacques Servier, le patron fondateur de l’entreprise s’y employait encore : cette substance « est présente à 40% dans l’Isoméride, et à 2% dans le Mediator », assurait-il dans une interview au journal Le Monde... C’est faux, les concentrations sont similaires.

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