Procès Chirac : dernière plaidoirie avant le verdict

Le procès de Jacques Chirac est entré dans sa troisième et dernière semaine, avec la plaidoirie de l'association anti-corruption Anticor, partie civile. Anticor accuse l'ancien président d'avoir organisé un système de détournement de fonds publics en favorisant des emplois fictifs de chargés de mission lorsqu’il était maire de Paris.

Avec notre envoyé spécial au Palais de justice de Paris, Franck Alexandre

Anticor, la seule partie civile, le seul vrai contradicteur dans ce procès sans accusation, sans prévenu et sans témoin, n’a qu’un objectif : faire de cette audience un procès utile à la démocratie. Alors Jérôme Karsenti, avocat de l’association Anticor, s’attache à faire émerger tous les faits concordants de culpabilité.

Un triple préjudice

Et il détaille le système des emplois fictifs créé par Jacques Chirac à son profit, un système qui conduit, accuse-t-il « à trois types de préjudices pour la société : d’abord un faussement du jeu démocratique, d’autre part un détournement des fonds publics et enfin un détournement à des fins personnelles. Et ce triple préjudice doit effectivement être identifié de façon claire et chiffrée ».

« En plaidant, reprend-il, j’avais espéré convaincre le parquet de faire des réquisitions de culpabilité demain mardi. J’avoue que je serais agréablement surpris s’il y avait des réquisitions aux fins de condamnation ». Sans surprise, le parquet devrait se prononcer pour un non-lieu général. Il a toujours soutenu que, dans cette affaire d’emplois fictifs, il n’y avait « pas lieu à poursuivre ». 

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