Procès Chirac : un « chargé de mission» à la barre

Deuxième semaine du procès de Jacques Chirac. Le tribunal correctionnel poursuit les auditions sur les 21 emplois fictifs de la mairie de Paris. Ce lundi 12 septembre 2011, la justice s'est penchée sur le cas de Jean-Claude Mestre. Compte-rendu d'audience.

« La mairie de Paris, une véritable pétaudière administrative ! », s'exclame le président du tribunal, lorsque Rémi Chardon, ancien directeur de cabinet du maire indique qu'il ne pouvait contrôler le travail des chargés de mission parce qu'il ne savait tout simplement pas où ils travaillaient.

Le cas de Jean-Claude Mestre est des plus éloquents. Inspecteur des impôts, il est élu adjoint à la mairie de Sarcelles de 1983 à 1995 sous l'étiquette RPR (Rassemblement pour la République). Mais sa fonction élective est difficilement compatible avec son métier.

En 1990 tout s'arrange. Il quitte le ministère des Finances et obtient un emploi de chargé de mission à la mairie de Paris, avec à la clé des horaires plus souples. Et pour cause Jean-Claude Mestre, réalise son travail pour le compte de la mairie à domicile « C'était plus facile », confie-t-il à la barre.

L'objet de son activité : rédiger des rapports sur l'évolution des services municipaux.
« On ne les a pas retrouvés, réagit le président du tribunal, d'ailleurs personne ne se souvient de vos rapports. Je ne peux pas répondre », lâche du tac au tac Jean-Claude Mestre.

Et Dominique Pauthe, le président du tribunal de conclure : « On peut formuler l'hypothèse que ces rapports n'ont jamais existé  ».

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