Ancien directeur de cabinet du maire de Paris de 1989 à 1993, -et ancien ministre de la Coopération-, Michel Roussin est un militaire dans l’âme. Gendarme de formation, il a toujours été, dit-il, un collaborateur attentif, fidèle et professionnel.
Un administrateur qui ne se pose jamais de questions
A la barre, il explique qu’il n’a jamais fait qu’appliquer les ordres : je n’ai jamais pris l’initiative de créer un contrat, je n’ai jamais refusé de signer un contrat.
Il s'agit des contrats des fameux «chargés de mission» de la Ville de Paris, une poignée au début des années 80 et qui ont connu une croissance exponentielle : plus de 600, dix ans plus tard. Et parmi ces contrats, 481 contrats fictifs ont été détectés au cours de l’instruction. Mais cela n’est pas de la responsabilité de Michel Roussin qui explique que les promesses d’embauche provenaient des élus, des administrations. Lui signait les contrats, tant que cela ne dépassait pas son budget. Un simple exercice mathématique en somme.
Le président du tribunal s’étonne : certains bénéficiaires étaient détachés loin de Paris, en Corrèze par exemple. Je n’étais pas là pour assurer une surveillance, rétorque Michel Roussin qui ajoute qu'il n’avait pas de rôle politique. Un simple rôle d’administrateur en quelque sorte et qui n’avait pas à se poser de question.