Vendredi, au dernier jour des débats, le président du tribunal correctionnel, Dominique Pauthe confesse « j'espère que ça n'a pas été trop laborieux. On fait avec ce qu'on a ». Et en l'occurrence depuis deux semaines le tribunal correctionnel fait avec bien peu de choses. Absence du principal prévenu, Jacques Chirac, pour cause de troubles de la mémoire. Absence du principal témoin, Alain Juppé, pour cause de déplacement en Libye. Et absence de la victime, la ville de Paris, pour cause de transaction à l'amiable avant le procès.
Et pourtant au cours de l'examen des emplois présumés fictifs, l'un des co-prévenus de Jacques Chirac a mis en difficulté l'ancien maire de Paris. Michel Roussin, ancien directeur de cabinet du maire, s'est même montré très clair, « Jacques Chirac, a-t-il dit, savait ce qu'il signait ».
Mais cependant rien n'a véritablement inquiété la défense de Jacques Chirac, car autre particularité, dans ce procès déjà pour le moins iconoclaste : le ministère public, censé requérir au nom de la société, plaidera ce mardi en faveur de la relaxe de Jacques Chirac. Le parquet ayant toujours soutenu l'option d'un non lieu pour l'ancien président de la République. Et l'hypothèse d'une dispense de peine pour Jacques Chirac circule même déjà au palais de Justice.