Procès des emplois fictifs : Chirac, Blondel et son garde du corps

Les débats sur les emplois fictifs à la mairie de Paris se poursuivent. Ce mardi 13 septembre 2011, le tribunal s'est penché sur le cas du garde du corps de Marc Blondel payé par la mairie de Paris. L'ancien secrétaire général du syndicat Force ouvrière est poursuivi en qualité de receleur.

« Je n'imagine pas un seul instant que j'ai pu mettre les doigts dans la confiture. S'il y a un seul doute alors je revendique l'incarcération ». A la barre, Marc Blondel, 73 ans, se défend avec vigueur. « Je me demande ce que je fais là », lance-t-il à la cour.

De 1990 à 1997, l'ancien patron de Force ouvrière (FO) a bénéficié d'un garde du corps payé par la mairie de Paris, un détachement tout ce qu'il y a de plus normal, estime Marc Blondel, qui n'a rien perdu de sa verve. « Vous vous croyez où, à un congrès syndical   Blondel, il a fait du Blondel. Oui, le jour où j’ai demandé au maire de Paris d’embaucher quelqu’un pour être mon garde du corps, c’est parce que la police voulait que j’ai un garde du corps. Elle voulait mettre un fonctionnaire. Ça aurait coûté à l’administration aussi. J’ai donc demandé à M. le maire de Paris de m’embaucher quelqu’un et de le détacher selon les formes traditionnelles, mais moi je n’ai pas fait l’administration et le maire de Paris non plus. Je peux simplement regretter que ça fasse de la mousse, de la mousse, de la mousse, vraiment ça vaut pas le coup ».

Pourtant à l'audience le président du tribunal s'étonne : « Vous trouvez normal que ce soit la ville qui paye ? ». « Non », répond sobrement Marc Blondel, avant de souligner que son syndicat à remboursé intégralement la ville de Paris. Et d'avouer : « En mettant ce garde du corps à ma disposition, le président Chirac a voulu être agréable à mon égard et à l'égard de FO, c'est vrai ».

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