Au MoDem, il n'y a pas de guerre des chefs. Pas comme à l'Ares, la nouvelle Alliance des partis centristes lancée par Jean-Louis Borloo et Hervé Morin, au sein de laquelle les deux leaders ont une ambition présidentielle. C'est pour cela que François Bayrou affiche sa sérénité et attend patiemment que la situation se clarifie, certain que la concurrence au centre finira par s'atténuer d'elle-même.
Sur la presqu'ile de Giens, à l'occasion de l'université de rentrée de son parti, le président du Modem va donc engager la préparation de sa campagne pour l'élection présidentielle mais sans précipitation. L'heure de la déclaration officielle n'est pas encore venue. Il n'en sera pas question avant la fin de l'année.
Pour le moment, il s'agit surtout de continuer à faire passer un message, le même depuis 2007 : l'affrontement camp contre camp, UMP contre PS, n'a pas de sens. Il en a d'autant moins au moment où la crise rend nécessaire d'unir les efforts de tous.
François Bayrou estime que la situation en France est proche de « l'état d'urgence », c'est d'ailleurs le titre de l'ouvrage qu'il vient de publier. Pour lui, cela entraînera forcément une recomposition du paysage politique dans laquelle il espère avoir une carte à jouer.