En obtenant à l'arrachée un accord avec Angela Merkel sur le plan d'aide à la Grèce, Nicolas Sarkozy est à nouveau apparu comme le pompier d'une Europe en crise. Pour le Premier ministre, François Fillon, la France joue simplement son rôle de leader européen. « La France est en première ligne dans la gestion de cette crise depuis 2008. Nous le faisons avec modestie parce que nous défendons des valeurs européennes », a déclaré le chef du gouvernement.
Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, appelle justement le gouvernement à « plus de modestie ». Pour lui, il faut « aller plus loin » et ne pas se contenter de « décisions prises encore une fois dans l’urgence ».
Faire preuve de modestie n'empêche pas, pour le député centriste Philippe Vigier, de prendre acte des résultats obtenus par Nicolas Sarkozy : « Il faut toujours être modeste mais il y a quatre jours, on nous disait qu’on allait déchirer l’euro et on a sauvé l’euro hier. »
Un sauvetage de l’euro à la dernière minute, mais pour combien de temps ? « A court terme, ça peut le faire », explique le député écologiste Yves Cochet, qui ajoute, sceptique : « Mais à moyen terme, c'est-à-dire l’an prochain, je ne suis pas sûr que la zone euro survive à la réélection de Merkel et Sarkozy ».
Accord historique pour la majorité, provisoire pour l'opposition. La crise de l'euro aussi est un enjeu de la campagne pour la présidentielle.