En principe, tous les électeurs peuvent participer à la primaire socialiste. Il suffit d'être inscrit sur les listes électorales. Virtuellement, cela fait beaucoup de monde. Pas besoin d'être membre du Parti socialiste.
Pas besoin non plus de s'être préinscrit, à l'exception notable des Français de l'étranger qui avaient jusqu'au 13 juillet pour le faire, avant de voter par correspondance ou dans des bureaux ouverts dans leur pays de résidence. Un fois sur le lieu de vote, entre 9H et 19H, il suffira de payer au moins 1 euro de participation aux frais d'organisation et de signer une charte d'adhésion aux valeurs de la gauche.
Trouver son bureau de vote
Avant d'effectuer tout cela, il faudra se rendre jusqu'au bureau de vote. Il y en aura entre 9 000 et 10 000 en France métropolitaine. C'est-à-dire, sensiblement moins que pour une élection officielle, car le Parti socialiste n'a pas encore les moyens de l'Etat.
Pour trouver son bureau, deux moyens existent : soit on se rend à son lieu de vote habituel et là, des panneaux vous dirigeront au bon endroit. Soit on va sur le site lesprimairescitoyennes.fr comme en a fait la démonstration le porte-parole du Parti socialiste Benoît Hamon. « Sur le site, il suffit d'indiquer son code postal et sa commune de résidence pour trouver quel est le bureau de vote et où il se trouve ». Et Benoît Hamon de faire une démonstration avec le code postal du lieu de vote de son propre père dans le département du Morbihan.
Objectif : un million de votants ou plus
La question que se posent les socialistes, c'est celle du nombre de votants. Evidemment, comme c'est une première, et qu'il n'y a aucun scrutin précédent comparable, c'est très difficile à évaluer. Il n'y a aucun point de comparaison. Le secrétaire national du PS aux élections et lui aussi soutien de Martine Aubry, Christophe Borgel, précise que c'est la raison pour laquelle « les sondages effectués avant le vote ont une marge d'erreur importante ».
Si lui se refuse à faire un pronostic, le plus souvent les socialistes espèrent officiellement atteindre les 800 000 ou le million de votants. Dans leurs rêves les plus fous et dans certains sondages, c'est beaucoup plus. Et pour cela, il faut mobiliser. C'est tout l'enjeu des débats entre les candidats.
Une campagne moins saignante que la précédente
Même si les socialistes disent qu'ils sentent les gens intéressés, ils ne parlent pas encore d'engouement. C’est en tout cas l'avis du Strauss-Kahnien rallié à Martine Aubry, Jean-Christophe Cambadelis. « Il y a une retenue parce que les socialistes ne veulent pas se diviser et qu'ils ont retenu la leçon de la précédente primaire où le ton était monté très vite et très fort et ils s'étaient retrouvés dans l'impossibilité de se rassembler ensuite. Il y a aussi le poids de la crise et le souci de ne pas rajouter de l'inquiétude dans une situation difficile. Et puis il y a la très forte envie de battre Nicolas Sarkozy et donc la volonté de ne rien faire qui pourrait contrevenir à cet objectif ».
Pour l'instant, seule Ségolène Royal a eu la dent un peu dure avec ses adversaires François Hollande et Martine Aubry. Sans doute pour réchauffer l'ambiance avant les débats entre les candidats.
Primaire socialiste: les six candidats en lice