France: les socialistes veulent plus qu'une mise en congé de Jean-Noël Guérini

Après sa mise en examen, le jeudi 8 septembre 2011, Jean-Noël Guérini, figure de la gauche socialiste et marseillaise a décidé de se mettre en congé du Parti socialiste pour ne pas gêner le mouvement à quelques semaines des primaires. Au PS, on aurait toutefois préféré que Jean-Noël Guérini se retire de toutes ses fonctions politiques. L'élu socialiste est soupçonné de prise illégale d’intérêts, de trafic d’influence et d’association de malfaiteurs.

A la suite de sa mise en examen, jeudi 8 septembre 2011, pour prise illégale d’intérêts, trafic d’influence et association de malfaiteurs, Jean-Noël Guérini devrait-il s’éloigner un peu plus du Parti socialiste, à quelques semaines de la primaire socialiste ?

C’est en tout cas l’avis d’Harlem Désir, le premier secrétaire par intérim du PS. Celui qui a pris les rênes du plus grand parti de gauche français depuis que Martine Aubry est candidate à la candidature, a lancé un ultimatum à Jean-Noël Guérini, sénateur socialiste et président du conseil général des Bouches-du-Rhône.

Malgré sa mise en examen, ce dernier n’a pas l’intention de renoncer à ses fonctions dans le sud de la France. Harlem Désir, sur un ton très péremptoire, a donc demandé à Jean-Noël Guérini de se retirer de toutes ses fonctions politiques. 

L'autre injonction socialiste faite à Jean-Noël Guérini et lui intimant l'ordre de partir, est venue d’Arnaud Montebourg. Le député PS et président du conseil général de Saône-et-Loire (est de la France) fait partie des candidats à la primaire socialiste pour l’élection présidentielle de 2012.

Il prend aujourd'hui un malin plaisir à rappeler les atermoiements de Martine Aubry face au cas Guérini. Dès décembre 2010, le candidat à la primaire avait alerté la patronne du PS sur « les dérives du système Guérini », preuves à l’appui.
 

Son rapport avait été superbement ignoré, enterré par Martine Aubry, soucieuse de ne pas insulter l’avenir ni l’homme fort de l’une des plus puissantes fédérations socialistes. La rénovation avait ses limites, et Jean-Noël Guérini avait promis à Martine Aubry son soutien dans la primaire ; soutien dont il n’est évidemment plus question aujourd’hui.

Jean-Noël Guérini se met donc en congé du Parti socialiste et s’il décide de déléguer une partie de ses fonctions au conseil général, il en reste le pilote comme il l’a expliqué dans une déclaration au ton très officiel.

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