Pour Jean-Noël Guérini, c'est le pire des scénarios, car cette mise en examen, notamment pour association de malfaiteurs, signifie sa mort politique.
Les dirigeants du Parti socialiste, mal à l'aise depuis le début quant au traitement réservé à ce baron du sud de la France, ont été clairs ces dernières heures : en cas de mise en examen, il devra quitter ses fonctions du conseil général des Bouches-du-Rhône.
Jean-Noël Guérini ne l'entend pas de cette oreille. Par la voix de son avocat, Patrick Maisonneuve, il clame son innocence et se montre prêt au bras de fer en expliquant qu'il n'accepterait pas de servir de bouc émissaire. L'élu marseillais va contester cette mise en examen pour abus de biens sociaux, détournements de biens publics, recel de détournements de fonds publics et blanchiment en bande organisée. Il affirme qu'il est victime d'une immense manipulation politique qui part du sommet de l'Etat.
Cependant, le PS l'appelle à se retirer du Parti socialiste et de toutes ses fonctions et responsabilités. A huit mois de l'élection présidentielle, cette mise en examen est bien sûr des plus embarrassantes pour les candidats à la primaire socialiste.