Le Parti socialiste coincé entre l'affaire DSK et la primaire

La primaire socialiste piétine après les multiples rebondissements dans l'affaire Dominique Strauss-Kahn. Les candidats à la candidature dénoncent, comme Manuel Valls « des torrents de boue » et le patron des députés PS, Jean-Marc Ayrault, un « feuilleton nauséabond ». Mais force est de constater que ce feuilleton ternit le bon déroulement d'un processus interne qui se voulait novateur.

Englué dans l'affaire DSK, le PS peine à relancer sa primaire. L'affaire occupe tout l'espace médiatique et ne laisse pas de place à d'autres débats sur la scène politique française, au grand dam des candidats socialistes. Les rebondissements judiciaires successifs de cette affaire empêchent le bon déroulement de la primaire dont la campagne débutera officiellement le 13 juillet prochain avec la fin du dépôt des candidatures.

Tant que le PS n'aura pas le casting définitif avec un retour ou non de Dominique Strauss-Kahn, le processus interne sera grippé. En attendant, les candidats déclarés continuent tant bien que mal leur campagne. François Hollande, en déplacement aux Antilles, continue d'engranger les soutiens : Jean-Marc Ayrault ou encore Jérôme Cahuzac.

Manuel Valls, de son côté, tient une conférence de presse ce mercredi soir pour présenter les grands axes de sa campagne, Ségolène Royal est à Chanteloup-les-Vignes pour mobiliser les quartiers populaires et Martine Aubry à Valence pour parler d'industrie. En attendant, selon un sondage Ifop pour France-Soir paru ce mercredi, 21% des Français envisagent d’aller voter à la primaire socialiste.

Un soutien encombrant pour Martine Aubry

Parallèlement à cette affaire DSK, le Parti socialiste a dû régler un autre problème de taille, celui de la fédération des Bouches-du-Rhône.

Quelques temps avant les élections cantonales, Arnaud Montebourg, candidat à la primaire, avait accusé Jean-Noël Guérini, le patron des socialistes marseillais d'avoir mis en place un « système de pression féodal ». Martine Aubry, pressée de réagir, avait confié une enquête à Alain Richard, ancien ministre socialiste de la Défense. Mardi soir, lors de son bureau national, le PS a blanchi Jean-Noël Guérini. La mise sous tutelle de la fédération réclamée par Arnaud Montebourg n'a pas été retenue, même si le rapport final de l'enquête pointe des dysfonctionnements.

Quelques temps après, Jean-Noël Guérini a déclaré qu'il officialiserait à la fin de semaine son soutien à la maire de Lille. Un soutien bien encombrant pour Martine Aubry qui a vu le lancement de sa campagne parasité par la nomination de Christine Lagarde au FMI le jour-même et par un remaniement gouvernemental le lendemain.

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