« La volonté du président est intacte », insistent en choeur les proches de Nicolas Sarkozy alors qu'on le disait prêt à renoncer tant il paraît peu probable qu'il puisse réunir un jour la majorité des 3/5e nécessaires au Congrès pour faire adopter la fameuse « règle d'or ». Impossible sans les socialistes, toujours vent debout contre cet engagement constitutionnel qu'ils dénoncent comme étant « un piège politique tendu par la droite » à huit mois de la présidentielle.
Nicolas Sarkozy prendra-t-il alors le risque d'un échec au Congrès ? Echec qui pourrait être très mal interprété par les agences de notation. Rien n'est moins sûr. La détermination renouvelée du chef de l'Etat et les consultations entamées sur le sujet par le Premier ministre traduisent avant tout non pas tant la volonté d'aller à Versailles que de maintenir la pression sur les socialistes, de tancer leur « irresponsabilité supposée » devant l'opinion publique. Bref, une véritable riposte politique qui intervient alors même qu'un sondage indique que les Français jugent François Hollande et Martine Aubry « mieux à même de réduire la dette et les déficits ».