France : la règle d’or devant le Congrès, ce n’est pas gagné

Le projet du gouvernement de faire inscrire dans la Constitution des règles prévoyant un retour à l’équilibre budgétaire baptisé « règle d’or » devrait donner un cadre précis d’équilibre des finances publiques. Faut-il convoquer ou non le Congrès pour voter son introduction dans la Constitution alors que la majorité des trois cinquièmes requise pour la faire adopter semble loin d'être acquise ? Dans la majorité, les deux options s'affrontent. A chacun ses arguments.

Il y a ceux qui n'ont pas d'état d'âme - Jean-François Copé en tête- et qui estiment que le Congrès doit être convoqué, quels que soient les risques. Et puis il y en a d'autres plus prudents -comme Bernard Accoyer, le président de l’Assemblée nationale- qui pensent qu'un vote négatif aurait de trop lourdes conséquences et que le jeu n'en vaut pas la chandelle.

Dans la majorité, la discussion ne porte donc pas sur le fond : la question est de savoir si l'inscription de la règle d'or dans la Constitution est indispensable ? Là-dessus, il y a unanimité. Elle porte simplement sur la méthode et le calendrier.

Pour les tenants du Congrès à tout prix, la convocation des parlementaires à Versailles doit être un moment de vérité politique où chaque formation devra prendre ses responsabilités face aux Français. Autrement dit si les socialistes votaient contre, les Français constateraient qu'ils agissent par calcul au détriment de l'intérêt général. Et la majorité n'en pâtirait pas, au contraire.

Pour les autres, en revanche, un rejet porterait préjudice à tout le monde et surtout à la France. Car cela enverrait un message négatif notamment aux partenaires européens et aux fameuses agences de notation.

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