Un gouvernement et un président qui travaillent, qui affrontent la crise de la zone euro, main dans la main avec l'Allemagne pour la création du Fonds européen de soutien financier, qui réalisent en France les réformes nécessaires : retraites et réduction du nombre de fonctionnaires. Un gouvernement et un président qui assument aussi les conséquences de décennies de complaisance budgétaire.
En somme, une politique qui fait face aux problèmes, qui ne ment pas aux Français. A la différence - et c'est là l'essentiel du propos de François Fillon- à la différence des socialistes taclés quand ils prônent une gestion européenne des dettes publiques.
Jacques Delors n'est pas nommé mais clairement visé, en tant qu'ancien dirigeant franco-européen, mais aussi - sinon surtout- en tant que père et pour partie mentor de sa fille Martine Aubry, renvoyée comme tous les prétendants du PS à la présidentielle, à des promesses sociales intenables : idéologiques et électoralistes.
Or, pour rassurer marchés et investisseurs, il n'y aurait pas d'autre choix que de rendre obligatoire la réduction des déficits. Une «règle d'or» qui, selon M. Fillon, mérite une unité nationale tant il est vrai que sans ralliement de gauche il ne peut y avoir de révision constitutionnelle.