La rentrée en France sur un fond social et politique tendu

Les écologistes français ont tiré les premiers en fin de semaine dernière à Clermont-Ferrand. Ils ont lancé la campagne présidentielle de leur candidate, Eva Joly et pris quelques jours d'avance sur une rentrée politique au ton gris de l'austérité que François Fillon sera chargé dès mercredi 25 août de détailler dans une série de mesures dites "anti-déficit". Le Premier ministre est en mission de déminage social à partir de lundi 22 août.

De retour à Matignon pour une série de coups de téléphones François Fillon doit s'entretenir avec les dirigeants des principaux syndicats. Ils sont inquiets du train de mesures que le Premier ministre dévoilera mercredi en fin d'après-midi après le conseil des ministres et dans la foulée d'un tête-à-tête avec le chef de l'Etat.

Des syndicats d'autant plus inquiets que ce tour de vis budgétaire s'annonce sévère pour les salariés, la protection sociale et les services publics. Cinq grandes centrales dont la CGT et la CFDT envisagent d'ailleurs une journée de grèves et de manifestations dont la date pourrait être fixée dès mercredi soir, autrement dit, avant que François Fillon ne reçoive chaque patron syndical séparément à partir de jeudi.

L'intention du Premier ministre est de désamorcer la grogne sociale et au passage faire un peu d'ombre médiatique aux socialistes en université d'été en fin de semaine après une réunion de bureau national à partir de lundi à Paris. Les socialistes tiennent notamment à réaffirmer en rangs serrés leur rejet de la fameuse règle d'or anti-déficit que la majorité voudrait inscrire dans la Constitution.

Le président Nicolas Sarkozy prendra quelque peu le large pendant cette semaine de tension sociale et politique. Il part pour la Nouvelle Calédonie dans la nuit du mercredi 24  avec escale à Pékin, le 25 août a annoncé dimanche par l'Elysée.

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