Les députés français se penchent sur le plan d’austérité

La chasse au gaspillage est ouverte, dans quelques heures les députés vont se pencher sur le plan de rigueur du gouvernement. Au menu de cette rentrée parlementaire : austérité et dette grecque. Convoqués en cession extraordinaire, les députés vont examiner le nouveau projet de loi de finances rectificative, appelé « collectif budgétaire » dans le quel figurent 11 milliards d'économie d'ici 2012. Ils vont se prononcer sur cinq mesures du plan destinées à résorber une part du déficit public, et pour le moment ces mesures sont loin de faire l'unanimité.

L'annonce en fanfare d'une taxation sur les riches aura fait long feu. Ceux qui gagnent plus 500 000 euros par an devront payer 3% d'impôt supplémentaire. Mais finalement cette mesure n'entrera en vigueur que l'année prochaine et du coup ne sera débattue qu'à l'automne, lors de la discussion du budget de 2012.

Quand à la hausse de la TVA sur les parcs à thème, elle n'aura pas eu le temps de voir le jour. Anéantie, entre autre par Jean Pierre Raffarin, elle devait rapporter 90 millions d'euros. Le gouvernement a décidé son abandon, décision qui sera confirmée lors de la séance publique.

Et puis, dans le collimateur des députés la plus value sur les résidences secondaires et sa taxe de 32.5% sur les fruits de la revente. Ils souhaitent une réforme moins radicale mais cela priverait l'Etat de 900 millions d'euros par an, alors qu'elle devait en rapporter près de 2,5 milliards.

Alors que reste-t-il pour trouver les 11 milliards manquants ? Et bien une mesure douloureuse comme celle de la taxation des mutuelles, qui touchent les moins fortunés et risquent de les exclure du système de soin. Elle devrait rapporter 1,2 milliard d’euros.

De leur côté, les parlementaires ont d'autres propositions pour renflouer les caisses de l'Etat. Entre autre augmenter les impôts des grosses sociétés du CAC 40 ou encore une taxe sur les hôtels de luxe qui fait déjà grincer des dents.

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