Coûteuses, opaques et surtout inefficaces : c'est le constat sévère porté par des hauts fonctionnaires des Finances sur ces niches, censées favoriser un certain type de dépenses jugées économiquement ou socialement souhaitables.
Or, c'est bien loin d'être le cas. Parmi les 470 niches fiscales, une sur cinq serait totalement inefficace, ce qui représente chaque année plus de 11 milliards d'euros de manque à gagner pour le budget de l'Etat. Autant que les mesures d'austérité annoncées jeudi par le Premier ministre. Près d'une niche fiscale sur deux serait également peu efficace comme les déductions pour services à la personne ou celles liées à l'investissement en Outre-mer et en Corse.
En revanche, le crédit impôt recherche est jugé très efficace. Les niches sociales qui réduisent les cotisations versées à la Sécurité sociale sont moins épinglées, notamment celles liées aux bas salaires.
En résumé, le rapport préconise que ces niches fiscales et sociales soient réguliérement réexaminées. Et, au regard de leur efficacité, elles seraient maintenues ou supprimées. Le système français se caractérise justement par un empilement au fil du temps de dispositions de circonstance rarement remises en cause.