Avec notre envoyée spéciale à Marseille
« Je veux dire que les images de ces centaines de caméras braquées sur le visage de Dominique Strauss-Kahn de retour en France nous paraissent bien dérisoires et bien décalées », déclare un rien énervé Jean-François Copé. Enervé que le retour de DSK soit venu quelque peu lui voler la vedette ce dimanche, à l’issue d’un campus de l’UMP, déjà pollué par le coup d’éclat de Jean-Pierre Raffarin, ex-Premier ministre.
Rien de tel à la tribune pour le patron de l’UMP qu’une longue diatribe contre l’égoïsme des socialistes qui refusent la règle d’or budgétaire : « Cette règle d’or, il est imparti dans un pays qui refuse obstinément de la voter , c’est évidemment le Parti socialiste français ».
La rigueur budgétaire, priorité numéro un du gouvernement malgré les critiques de la majorité contre le plan présenté par François Fillon et le recul ce week-end sur la hausse de la TVA dans les parcs à thèmes.
A quelques jours du débat parlementaire, le Premier ministre se dit alors ouvert à la négociation : « Rien n’est tabou et rien n’est abandonné ». Difficile de faire l’unité autour de la rigueur budgétaire en plein lancement de la campagne électorale.
A Marseille, la majorité a ainsi montré toutes ses divisions, mais également son rassemblement derrière un seul et même candidat pour 2012, Nicolas Sarkozy. « Nous aussi, nous sommes prêts pour Nicolas Sarkozy ».
Le patron du Sénat, Gérard Larcher, y croit, lui qui vivra son premier test dans trois semaines avec les élections sénatoriales.