Avec notre envoyée spéciale à Marseille, Véronique Rigolet
« Le Parti socialiste propose un projet à 45 milliards d’euros. Nous vous proposons un projet qui ne coûtera pas un centime d’euro à la France ». Et voilà donc le projet à zéro euro, le projet de l’UMP qui donne la priorité au désendettement et à la baisse aux dépenses publiques, explique Bruno Le Maire.
Pour ce faire le ministre propose de revoir notamment le dispositif d’indemnisation chômage : « Notre indemnisation de chômage favorise t-elle suffisamment le retour à l’emploi ? ». Une proposition, rien d’autre, insiste Bruno Le Maire alors que patronat est d'ores et déjà vent debout contre cette idée. A l’instar d’une large partie de la majorité, comme le député Hervé Mariton : « Le jour où vous dites aux cadres supérieurs que l’indemnisation du chômage ne vous concernera pas, les gens prendront une assurance privée et se désintéresseront complètement du système d’assurance chômage. Je ne suis pas sûr que ça soit une bonne chose ».
« S’il le faut nous retirons cette proposition du projet » dit encore Bruno Le Maire.« Le plus tôt, le mieux », insiste de son coté un député de la droite libérale. Alors qu' Henri Guaino, conseiller spécial du président Sarkozy, souligne lui, que ce projet de l’UMP n’engage en rien, le futur candidat à l’Elysée : « le projet de l’UMP est destiné à l’UMP. Le candidat réfléchira et fera ses propositions aux Français ».
L’UMP se laisse encore trois mois pour plancher sur son projet. Trois mois encore, pour revoir sa copie.