« Je ne lui ai pas parlé de remises d'enveloppes à Nicolas Sarkozy, ni à personne d'autre ». Le démenti de l'ex-infirmière est catégorique pour ce qui est de la confidence rapportée par Isabelle Prévost-Desprez aux auteurs du livre Sarko m'a tuer. Un recueil de témoignages d'hommes et de femmes, dont les carrières ont souffert de la rancune de Nicolas Sarkozy.
La juge en fait partie : elle a été dessaisie fin 2010 d'un volet de l'affaire Bettencourt, à savoir l'abus de faiblesse dont la fille de la riche veuve accusait le photographe mondain François-Marie Basnier. Dessaisissement et dépaysement de la procédure pour cause de conflit ouvert avec le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, réputé très proche du chef de l'Etat.
L'infirmière a été entendue par la magistrate et aurait donc parlé, selon elle, de ces cadeaux antérieurs à la présidentielle de 2007 mais en aparté hors procès verbal. Par peur, selon la juge. Un climat de terreur que confirme, là, l'ancienne soignante qui évoque des menaces directes de mort. Disposée, dit-elle, à parler à la justice qui souhaitera aussi, sans doute entendre la magistrate, réputée, rompue aux coups tordus mais qui est clairement sortie de son obligation de réserve.