Pas question pour François Hollande de se laisser prendre au jeu des commentaires sur les affaires qui touchent le Parti socialiste, en pleine campagne pour la primaire. Les rumeurs sur Martine Aubry ? « Ça suffit ! », dit-il simplement. Le retour de DSK ? « Il fera ce qu'il pense devoir faire ».
Les accusations de Tristane Banon, selon lesquelles François Hollande, alors premier secrétaire du PS, aurait été au courant de la tentative de viol, il fait mine de ne pas se sentir visé : « Huit ans après une plainte a été déposée par rapport à des faits supposés ou réels, je n’en sais rien. Et bien il faut laisser maintenant la justice se faire. Je n’ai pas d’autres commentaires à faire. »
François Hollande veut prendre de la hauteur, montrer qu'il est à la hauteur au-delà des jeux politiciens. « Moi je suis mon chemin et le terme de mon action c’est non pas même le second tour de l’élection présidentielle de 2012, moi je ne suis pas là simplement pour gagner une élection, j’essaye de faire en sorte que je puisse réussir après », affirme t-il.
François Hollande voit loin jusqu'à l'Elysée. Alors quand on l'interroge, avec une pointe d'ironie, sur le soutien de Jacques Chirac qui avait fait tant parler, il recadre plus sérieusement que prévu : « Vous avez tort de le mettre sur ce niveau-là. Il est un ancien président de la République qui un moment s’adressait peut-être à un futur ».
Finalement, ce n'était peut-être pas seulement de l'humour corrézien.