Que les spécialistes des sciences de l'éducation nous pardonnent, mais c'est fou ce qu'une claque, électorale s'entend, peut avoir comme vertus relaxantes. D'abord pour qui la donne. Dans le cas d'Eva Joly, cela s'est vu lors de cette soirée.
L'ancienne magistrate est apparue détendue, sûre de son fait, et bien moins offensive que lors des précédents débats marqués par des accrochages avec Nicolas Hulot, s'autorisant même à gratifier son adversaire de quelques applaudissements.
C'est qu'entre temps, elle n'a manqué la désignation dès le premier tour que d'une soixantaine de voix sur 25 000 suffrages exprimés. A ses côtés plutôt que face à elle, l'ancien animateur télé, qui a reçu la claque, apparaît calme.
Nicolas Hulot explique, au passé, qu'il ne voulait pas combattre Eva Joly en s'engageant dans cette primaire et juge qu'ils sont d'accord sur beaucoup de choses. Et de fait, il est difficile de trouver des différences de fond sur ce débat, jusqu'au rapport avec les centristes qui doivent selon les deux candidats venir vers les écologistes et pas l'inverse.
Il y a quelques jours encore, des positions différentes sur ce point avaient presque entraîné l'un de ces psychodrames dont les verts ont le secret. Là, rien de tout ça. Le vote qui va durer jusqu'au 7 juillet avec des résultats officiels le 12, peut commencer dans un climat manifestement apaisé.