Primaire écologiste: débat Joly-Hulot ce jeudi en vue du second tour

Après un premier tour qui a placé Eva Joly largement en tête de la primaire du parti Europe écologie-Les Verts (EELV) avec 49,75% des suffrages contre 40,22% à Nicolas Hulot, un second tour se déroulera jusqu'au 12 juillet. Les militants pourront commencer à voter dès l’issue du débat programmé ce jeudi 30 juin à Grenoble (sud-est).

Dans le camp de Nicolas Hulot, on a accusé le coup. L’ancienne magistrate Eva Joly a en effet créé la surprise mercredi en prenant nettement la tête du premier tour de la primaire Europe Ecologie-Les Verts. Avec 49,75% des 25 000 suffrages, l'ancienne magistrate a manqué la victoire au premier tour de 63 voix seulement, devançant largement le favori, l'ex-animateur de TF1 Nicolas Hulot, (40,22%), le militant anti-nucléaire Stéphane Lhomme (4,44%) et l'élu alsacien Henri Stoll (5,02%).

Il y aura donc un second tour. Et le débat entre les deux finalistes, le seul de l'entre-deux-tours prévu ce jeudi soir à Grenoble, est maintenu. Il doit débuter à 19h00 (17h00 TU). Nicolas Hulot ne renonce pas à renverser la tendance, même si elle lui est très défavorable compte tenu des probables reports de voix.

« Ecologie de combat »

« Dès l’issue du débat, les sympathisants pourront commencer à voter pour le deuxième tour », a indiqué mercredi la secrétaire nationale du parti Cécile Duflot au côté de Philippe Meirieu, président du Conseil fédéral. Les deux responsables sont officiellement neutres dans cette primaire. Mais au fil de leurs déclarations, ils ont eu du mal à dissimuler leur préférence pour Nicolas Hulot.

Après la fin du face-à-face, les adhérents et «coopérateurs» (sympathisants) auront jusqu'au 8 juillet pour voter par courrier ou jusqu'au 9 par Internet. Les résultats seront proclamés le 12. Cécile Duflot a appelé « au rassemblement de tous les écologistes, quel que soit le candidat ou la candidate qui l'emportera ».

Eva Joly a fait campagne sur une ligne radicale d’« écologie de combat » plus à gauche qu’un Nicolas Hulot à la démarche assez consensuelle. L’ancienne juge a néanmoins affirmé ce jeudi sur France Inter que si elle était victorieuse, il y aurait « une large place » faite dans la campagne à son adversaire et à son équipe.

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