Nicolas Hulot dans la course à la présidentielle

Nicolas Hulot a annoncé ce mercredi sa candidature à l’élection présidentielle. L’ancien animateur de télévision place les enjeux sociaux et écologiques au cœur de son projet, et souhaite favoriser l’émergence d’une « nouvelle majorité ».

Quatre ans après avoir renoncé à se présenter à l’élection présidentielle, Nicolas Hulot dit avoir franchi un cap, et s’est finalement décidé à se lancer dans la course à l’Elysée.  « Jusqu’ici, mon engagement a été utile, mais il est temps de passer à une autre étape. J’ai donc décidé d’être candidat à l’élection présidentielle », a-t-il déclaré depuis Sevran, municipalité populaire de Seine-Saint-Denis. 

« Une écologie heureuse »
 
« Un autre monde est non seulement possible, il est indispensable », a fait valoir Nicolas Hulot, qui tout au long de son discours a lié les questions sociales et environnementales. Partisan d’une « écologie heureuse », l’ancien animateur de télévision a dit souhaiter mettre en œuvre un « optimisme de la volonté » afin de bâtir une « société nouvelle ».

Peu de propositions concrètes à ce stade, mais une volonté ferme de se démarquer de l’ultralibéralisme. « Il faut s’affranchir du monde du profit et du marché », a martelé Nicolas Hulot, « Il faut mettre de l’humain partout ».
 
Le nouveau candidat à la présidentielle se pose en rassembleur et espère fédérer la jeunesse autour de lui. « A vous, les jeunes », a-t-il lancé, « je veux dire que la mutation des sociétés ne se fera pas sans vous : aidez moi ! ».
 
A l’adresse de l’électorat issu de l’immigration qu’il espère visiblement réconcilier avec la politique, l’ancien animateur de télévision a ajouté : « Dans la nature, le meilleur atout pour faire face au changement, c’est la diversité. » Et dans une référence sibylline aux débats organisés par l’UMP sur l’identité nationale et la laïcité, Nicolas Hulot a dénoncé « les peurs et les pulsions identitaires qui désagrègent le vivre ensemble ». 

Ouvert aux alliances, mais résolument démarqué de la majorité

Sur un plan plus politique, Nicolas Hulot sait qu’il ne peut aller seul vers la présidentielle et ménage ses éventuels alliés. Pour porter sa candidature, il sollicite le soutien de ceux dont il se sent le plus proche, « ses amis d’Europe Ecologie-Les Verts ».  Mais l’ancien animateur de télévision est resté flou sur sa participation aux élections primaires prévues au sein de ce parti avant la course à l’Elysée. Il  s’est en revanche clairement démarqué de l’UMP au pouvoir. « Ma candidature se situe à l’opposé des choix, des méthodes et de la vision de la majorité actuelle », a-t-il déclaré, avant toutefois de préciser immédiatement : « cette clarification ne vaut en aucun cas blanc-seing à ceux qui, à gauche ou au centre, se proposent de diriger le pays. Il n’y aura aucun soutien systématique à qui que ce soit ». Un appui qui sera sans doute recherché au cours des prochains mois, du fait de la cote de popularité de l’ancien animateur de télévision : 71% des Français ont une bonne opinion de Nicolas Hulot, selon un sondage IFOP paru le 12 avril. 

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