Suivant la demande du parquet, Georges Tron a officiellement été mis en examen pour viol mercredi 22 juin et laissé en liberté, placé sous contrôle judiciaire, selon son avocat Me Olivier Schnerb.
Depuis lundi, Georges Tron était interrogé par la police judiciaire de Versailles dans le cadre de l'enquête préliminaire sur des accusations de viol et d'agression sexuelle portées contre lui par des anciennes employées municipales. Les enquêteurs de la police judiciaire de Versailles auraient recueilli de nombreux témoignages, certains venant étayer les accusations des deux femmes. Mercredi, une troisième femme a porté plainte pour viol et agression sexuelle.
L'avocat de Georges Tron, Olivier Schnerb a une nouvelle fois rejeté les accusations portées contre son client, déclarant qu'« une mise en examen ne fait pas un coupable ». L'ancien secrétaire d'Etat évoque une vengeance des employées en question, sanctionnées selon lui pour malversations. Il parle également d'un complot politique venu du Front national.
Georges Tron doit mécaniquement retrouver son siège de député le 29 juin. Le procureur d'Evry a prévenu que toute mesure de contrainte, détention provisoire ou contrôle judiciaire se heurterait à l'immunité parlementaire de Georges Tron dès que celui-ci sera redevenu député. S'ils voulaient prolonger un éventuel contrôle judiciaire, les juges devraient alors « saisir le bureau de l'Assemblée nationale » pour lui demander une levée de son immunité.