Affaire Tapie : la pression judiciaire s'accentue autour Christine Lagarde

Christine Lagarde et l'affaire Tapie, ce n'est pas fini. Une enquête préliminaire ouverte à la mi-juin 2011 par le parquet de Paris s'ajoute à la procédure, déjà connue, menée par la cour de justice de la République. Le parquet s'interroge sur le rôle joué par Jean-François Rocchi, l'un des hauts fonctionnaires, qui sous l'autorité de la ministre des Finances a reglé l'arbitrage privé entre l'ancien homme d'affaires, Bernard Tapie, et le Crédit lyonnais. Du coup, Christine Lagarde pourrait voir sa candidature au FMI fragilisée le jour du grand oral pour le poste du directeur général.

Jean-François Rocchi est visé en tant qu'ancien président du CDR, le Consortium de réalisations. Cet organe public avait été chargé de liquider le passif du Crédit Lyonnais.

Selon les informations du quotidien  le « Monde » il aurait introduit dans l'accord final un paragraphe sur le « préjudice moral » qu'aurait subi Bernard Tapie sans en avertir le conseil d'administration du CDR. Une modification qui a permis à l'homme d'affaire de toucher 45 millions d'euros supplémentaire. Au total Bernard Tapie s'est vu attribuer 403 millions d'euros d'indemnisations.

L'autre personne visée est Bernard Scemama, ancien président de l'Etablissement public de Financement et de Réalisation, entité qui contrôlait le CDR. Jean-François Rocchi et Bernard Scemama étaient tous les deux sous la houlette de la ministre Christine Lagarde.

Erreur juridique ? Abus de pouvoir ? Le Parquet de Paris s'interroge sur la façon dont l'arbitrage a été mené tandis que la cour de justice de la République se prononcera le 8 juillet prochain sur le bien fondé du recours à l'arbitrage, une justice d'ordinaire réservée aux société privées.

Dans les deux cas les agissements de Christine Lagarde sont passés au crible par la justice française.

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