Le FMI a finalement tranché dans le choix des potentiels candidats au poste de directeur général à l'issue de son conseil d'administration organisé lundi 13 mai.
Le Mexicain Augustin Carstens, dont la candidature avait été annoncée par le Mexique le 22 mai dernier et qui est actuellement le gouverneur de la Banque du Mexique, reste donc en lice. Si il était choisi pour le poste de directeur ce serait une première, puisque depuis la création du FMI seul des Européens ont dirigé l’institution internationale.
La Française Christine Lagarde, actuellement ministre des Finances et qui bénéficie du soutien des pays membres de l’Union européenne et de nombreux autres pays, tentera donc de succéder à Dominique Strauss-Kahn malgré la menace qui pèse sur elle, d’une enquête pour abus d’autorité, dans le cadre de l’arbitrage favorable à Bernard Tapie. Elle avait confirmé briguer le poste de directeur général le 25 mai dernier, une semaine après la démission de Dominique Strauss-Kahn.
Par contre, l’actuel gouverneur de la Banque d’Israël, Stanley Fischer, a été écarté à cause de son âge (67 ans). En effet, pour lui permettre de diriger l’institution internationale, il aurait été nécessaire de modifier les règles du Fonds monétaire international, qui fixe la limite d’âge pour une première prise de fonction à 65 ans.
Dans son communiqué, le FMI précise avoir retenu ces deux candidats « conformément à la décision adoptée par son conseil d’administration le 20 mai, et qui détaille la procédure de sélection de son prochain directeur général, et en accord avec le règlement du FMI », ce qui, de fait, écartait la candidature de Stanley Fischer.
Le conseil d’administration du FMI, composé des représentants de 24 pays ou groupes de pays, compte désigner le successeur de Dominique Strauss-Kahn au poste de directeur général d’ici au 30 juin, c'est-à-dire huit jours avant que la Cour de justice de la République française ne rende sa décision sur une éventuelle enquête sur la ministre des Finances Christine Lagarde.