Présenté comme le candidat des pays émergents et en développement à la direction du FMI où ils s'estiment sous-représentés, Agustin Carstens promet, s'il est élu, d'apporter toute l'aide possible à l'Europe confrontée à la crise de la dette.
Dans une interview au quotidien allemand Die Welt, le gouverneur de la Banque centrale du Mexique ajoute même qu'il pourrait être plus efficace car, en tant que non-européen, il porterait sur la zone euro et ses difficultés un regard extérieur, plus objectif, car il ne la voit pas à travers des lorgnettes européennes.
Cette vision nouvelle pourrait donner lieu, reconnaît-il, à un plan d'action peut-être un peu plus sévère mais aussi plus réaliste. Un projectile en direction de Christine Lagarde la candidate soutenue par l'Europe.
Mais la ministre française des Finances n'est pas en reste. Pour atténuer les réticences face à la suprématie des Européens à la direction générale elle plaide pour un FMI plus représentatif et une direction plus diversifiée à la tête de l'institution financière internationale.