Le candidat mexicain Agustin Carstens est à Washington lundi 13 juin pour plaider en faveur de son accession à la direction générale du FMI, en tant que représentant des pays émergents. Après s'être déjà rendu au Brésil et en Inde, il sera jeudi prochain en Chine.
Dans cette tournée électorale mondiale la Française Christine Lagarde n'est pas en reste. Depuis qu'elle a été désignée par les Européens elle arpente, elle aussi, la planète en tous sens pour convaincre les pays émergents et en développement qu'ils ne feront pas les frais d'un arrangement entre les Etats-Unis et l'Europe sur la direction des institutions financières internationales.
La course aux soutiens
Agustin Carstens peut se prévaloir du soutien de nombreux pays latino-américains. Et Christine Lagarde qui s'est rendue au cours des derniers jours au Portugal, en Arabie Saoudite et en Egypte a obtenu le renfort des pays d'Afrique subsaharienne, de l'Indonésie, pays émergent membre du G20, et de l'Egypte qui compte un représentant parmi les 24 membres du Conseil d'administration du FMI. Mais pour l'instant les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont pris bien soin de ne rien laisser filtrer de leur préférence.
C’est là qu’intervient la candidature de Stanley Fischer qui pourrait tenir le rôle du candidat de compromis si les vingt-quatre membres du Conseil d’administration du FMI ne parvenaient pas à tomber d’accord sur le nom de l’un des deux autres. Il présente l'avantage d'avoir été numéro deux du FMI de 1994 à 2001. Toutefois deux éléments jouent contre lui : son âge, de deux ans supérieur à la limite de 65 ans qui prévaut au FMI, et sa nationalité américaine qui viendrait remettre en cause la répartition des postes de numéro 1 du FMI et de la Banque mondiale entre les Etats-Unis et l’Europe.