Yvan Colonna réaffirme son innocence avant le verdict

Yvan Colonna a réaffirmé, ce lundi 20 juin 2011, son innocence dans l'assassinat en 1998 du préfet de Corse Claude Erignac et dans l'attaque quelques mois plus tôt de la gendarmerie de Pietrosella, avant que la Cour d'assises spéciale de Paris, qui le juge pour la troisième fois, se retire pour délibérer. Le verdict est attendu en fin d’après-midi.

Yvan Colonna a avoué ce matin avoir peur comme jamais dans sa vie, même pas du temps de sa cavale, puisque désormais les juges ont, comme il l’a souligné, sa vie entre leurs mains.

Après huit années de prison, Yvan Colonna dit avoir changé et souffrir terriblement de ne pas vivre au milieu des siens. Sa jeune épouse enceinte était d’ailleurs dans la salle, de même que son fils aîné, un adolescent, qu’il n’avait pas vu depuis sept mois.

Yvan Colonna a répété qu’il était innocent, mais qu’il conservait ses convictions nationalistes insistant sur le fait qu’elles ne faisaient pas pour autant de lui un assassin. En revanche, ses convictions l’auraient aidé à tenir, à rester debout.

Il a rappelé avoir été pompier et maître-nageur pour sauver des gens en précisant « il y a de la cohérence dans ma vie. Je n’ai jamais pensé, voulu, ni été en situation de tuer. Ce n’est pas moi. Je n’ai pas fait ça », a-t-il conclu en frappant de la main la barre du box. « Je suis fatigué, si fatigué de me battre depuis toutes ces années », a-t-il ajouté.

Ce lundi matin, dans le prétoire, toutes les femmes de la famille Colonna étaient vêtues de noir.

Le ministère public, qui le considère comme le tireur, a requis la réclusion criminelle à perpétuité, dont 22 ans de sûreté, alors que ses avocats plaident l’acquittement.

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