La cour d’assises spéciale de Paris a répondu « oui » à la majorité à toutes les questions qui lui avaient été posées. Et dans la motivation de sa décision, elle a reconnu Yvan Colonna coupable de toutes les charges qui pesaient contre lui : il a fait le guet lors de l’attaque de la gendarmerie de Pietrosella, il a tué le préfet Claude Erignac.
Néanmoins, cette fois-ci, la peine de sûreté de 22 ans qui avait été infligée à Yvan Colonna en 2009 n’a pas été retenue. « Drôle de cadeau », ironisent les avocats de la défense qui raillent la mauvaise foi de la cour et le manque d’indépendance des magistrats français. Ils vont rapidement déposer un pourvoi en cassation et peut-être porter le dossier devant la Cour européenne des droits de l’homme.
« Justice est enfin rendue », a déclaré de son côté, très émue et tremblante, madame Erignac. Elle a souligné qu’Yvan Colonna avait été confirmé dans le rôle du tireur ayant fait feu sur son mari le soir du 6 février 1998.
A l’énoncé du verdict, Yvan Colonna blême a crié fortement : « Je suis innocent ». Quant aux membres de sa famille, ils ont quitté le palais de justice sans un mot, les yeux rougis, le visage fermé.