« Liliane Bettencourt, 88 ans, souffre d'une maladie cérébrale qui altère ses facultés mentales et physiques », dixit les trois médecins désignés en novembre dernier. Des médecins qui n'ont pas pu examiner directement la vielle dame mais qui ont eu accès à son dossier médical.
Et ces mêmes médecins recommandent la mise sous protection de Liliane Bettencourt en suggérant une curatelle renforcée. Autrement dit, une assistance et un contrôle de ses actes civils mais pas jusqu'au point de la représenter systématiquement. Son droit de vote par exemple ne serait pas concerné.
Des conclusions communiquées à la juge des tutelles fin mai et transmises début juin à la fille de Liliane Bettencourt, Françoise Bettencourt-Meyers. Au moment où celle-ci relançait donc la demande de protection de sa mère phagocytée, selon elle, par une poignée de soignants et conseils. Parmi lesquels son avocat d'affaires.
L'un des artisans de l'accord de réconciliation, scellé il a six mois entre les deux femmes après le déclenchement de cette procédure médico-judiciaire que la fille avait abandonnée en mars. Avant de revenir à la charge. En découvrant notamment les très lourds investissements de sa mère dont les quelque 13,5 milliards de fortune estimée n'ont pas fini de faire des étincelles.