En demandant au Parti radical de reprendre son indépendance face à l’UMP, Jean- Louis Borloo estime avoir joué son rôle de chef, à un moment clef dans l’histoire du parti.
« On est face à une proposition d’un changement de cap majeur pour notre formation politique et mon rôle de président, mon rôle de chef dans cette affaire, c’est de savoir quand la question se posait, c’est organiser le débat démocratique puis c’est de proposer des motions, non pas pour faire l’unanimité ou le consensus ou une majorité, non, c’est de proposer un chemin clair sur les valeurs, sur les objectifs, sur les alliances ».
Un choix clair ?
Les militants l’ont compris et ont voté à 93% cette décision. Un score sans ambiguïté pour un choix clair, ne cesse-t-on d’expliquer dans l’entourage de Jean-Louis Borloo dans l’espoir de couper court aux doutes sur la détermination des radicaux à prendre leur réelle autonomie. Des doutes alimentés par les réticences de certains élus du parti. Des doutes partagés par le concurrent direct de Jean-Louis Borloo, celui qui revendique lui aussi de représenter le centre, François Bayrou, qui accuse Jean-Louis Borloo de jouer double-jeu et de ne pas vouloir réellement l’alternance en 2012.
« Ils ont été les principaux responsables du pouvoir dans les 10 dernières années. Ils sont pour ou contre ce qui s’est fait ? S’ils sont pour, qu’ils assument. Et en tout cas, ce n’est pas en essayant de capter les voix pour les ramener au bercail qu’on obtiendra le changement que la France attend. Nous, nous sommes les garants que ce changement sera proposé dans la clarté et que personne ne pourra ruser avec l’attente du pays. »
A un an de la présidentielle, la guerre des centres a commencé.