Il va falloir choisir : choisir de partir de l'UMP ou d'y rester. Pour Jean-Louis Borloo, la décision est prise et il devrait annoncer ce week-end que le Parti radical quitte la formation majoritaire. Mais de nombreux parlementaires radicaux ne sont pas encore prêts à rendre leur carte de l'UMP même si, officiellement, tout le monde soutient la démarche engagée par l'ancien ministre de l'Ecologie après sa sortie du gouvernement, pour rassembler les partis centristes au sein d'une confédération et préparer une candidature à la présidentielle.
Et pour cause, quitter l'UMP aurait des conséquences. Tout d'abord financières - le financement du Parti radical dépend de l'UMP - et ensuite électorales. L'UMP pourrait, en effet, être tentée de présenter aux législatives des candidats face aux radicaux qui auraient quitté la grande famille majoritaire. Une bonne raison pour ne pas rompre le « contrat » qui les lient à cette formation jusqu'en 2012, comme l'expliquent certains élus pragmatiques et sensibles aux amicales pressions de l'UMP.
Une UMP qui ne voit pas cette autonomisation d'un bon œil. Tout comme Nicolas Sarkozy n'apprécie pas l'éventualité d'une candidature centriste face à lui. François Fillon a d'ailleurs mis en garde les radicaux : il s'agirait alors d'une candidature « d'opposition ».