L'unité de la majorité au premier tour de la prochaine présidentielle -si chère à Nicolas Sarkozy- pourrait bien faire «pschitt». Jean-Louis Borloo qui ménageait le suspense sur ses intentions depuis sa sortie du gouvernement a annoncé qu'il quittait l'UMP, se lançait dans la création d'une grande alliance au centre et forcément qu'il envisageait une candidature en 2012.
Enfin si ses partenaires le lui demandent et si lui-même prend sa décision personnelle. Mais il est prêt.
Et pour que chacun en soit convaincu, Jean-Louis Borloo a commencé à jouer sa petite musique. Celle du candidat social et humaniste, celle de l'homme de terrain qui a montré son savoir-faire, celle du champion de la méthode de proximité, celle du chantre de la diversité. Avec un message, il ne faut pas baisser les bras, il faut cesser de se cacher derrière la mondialisation, il y a des choses qui dépendent de nous : éducation, logement, emploi, par exemple. Les vrais problèmes qui concernent les Français.
L'appel à la raison de Jean-François Copé qui avait lancé : « j'ai besoin de lui », les marques d'attention du président de la République qui l'avait convié cette semaine à l'un de ses déplacements, n'y auront rien fait. Jean-Louis Borloo s'est lancé mais jusqu'où ira-t-il ?