A l'origine, l'objectif affiché du bouclier fiscal, était de ne pas priver les Français qui travaillent de plus de 50% de leur revenu. Mais au fil des années, après plusieurs affaires retentissantes de remboursement de trop perçu par le fisc à des contribuables fortunés, le bouclier fiscal est devenu un encombrant symbole d'iniquité et un boulet politique.
Un an avant le scrutin présidentiel, ce dispositif va donc disparaître. L'autre volet de la réforme concerne l'Impôt sur la fortune (ISF). Il s'agit d'en dispenser quelque 300.000 propriétaires, tombés dans les mailles du filet par le jeu de la flambée des prix de l'immobilier, leur patrimoine était compris entre 800.000 et 1 million 300 000 euros.
Un manque à gagner de 900 millions pour l'Etat
Pour les quelques 260.000 autres contribuables assujettis à l'ISF, le taux d'imposition sera abaissé entre 0,25% et 0,5%. Jusqu'ici, les taux évoluaient entre 0,55% et 1,8%.
Le problème est que cette réforme va provoquer un manque à gagner de 900 millions pour l’Etat.
Afin de compenser « à l'euro près » ce manque de recettes, trois mesures sont envisagées : Les grosses successions de plus de quatre millions d'euros seraient plus lourdement taxées. Une taxation forfaitaire frapperait les résidences secondaires des non-résidents. Enfin, une taxe viserait les exilés fiscaux. Reste à savoir si cela sera suffisant.