« Je n’ai pas à démentir une connerie. » C’est en ces termes crus que Martine Aubry a démenti, mardi 3 mai, la rumeur selon laquelle elle aurait décidé de ne pas être candidate à la primaire socialiste pour l'élection présidentielle de 2012.
Dans la matinée, le site LenouvelObs.com avait affirmé que la première secrétaire du Parti socialiste avait annoncé « à sa garde rapprochée » sa décision de se retirer.
Pour le site de l’hebdomadaire, « cette annonce en petit comité intervient après la semaine passée par Dominique Strauss-Kahn à Paris » durant laquelle ce dernier « a évidemment pris le temps de s'entretenir avec la première secrétaire du parti ». Cette décision correspondrait, toujours selon le site, à la mise en œuvre du « pacte de Marrakech, qui veut que Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn ne se présentent pas l'un contre l'autre ».
« Rien n'est fait aujourd'hui »
« Si une décision était prise, je serais la première à l'annoncer, j'y aurais intérêt, si j'étais candidate ou si je ne l'étais pas. Aujourd'hui, c'est le temps du projet. Demain, ce sera le temps des choix. Rien n'est fait aujourd'hui », a précisé Martine Aubry. Même démenti du côté de ladite « garde rapprochée ». « Je ne peux pas réagir, je n'étais même pas au courant », a déclaré le député de Seine-Saint-Denis Claude Bartolone, proche de la maire de Lille.
Quant à Alain Vidalies, député des Landes, s’il affirme que « les rumeurs sont naturelles mais contradictoires », il ajoute qu' « il y a nécessité de rassembler la gauche et que Martine Aubry est la mieux placée pour la défendre ».
Pour le benjamin de l'Assemblée nationale, Olivier Dussopt, proche du porte-parole du PS Benoît Hamon, l'information du site du Nouvel Obs relève de « l'intoxication ». « Il y a peut-être des coups bas et des tentatives de déstabilisation », opine-t-il.