Les petits porteurs qui possèdent 63% du capital de Renault semblent plus que jamais déterminés à en découdre avec une direction qui, selon eux, a failli dans sa gestion de la fausse affaire d'espionnage qui a ébranlé début janvier le constructeur français.
Exigé par l'Etat, le départ de Patrick Pelata, le numéro deux du groupe, n'a visiblement pas calmé les esprits. Car, ce que dénoncent aujourd'hui les petits actionnaires, c'est la gouvernance même du constructeur entre les mains d'un seul homme : Carlos Ghosn, inamovible et tout puissant PDG. Certains vont même jusqu'à critiquer sa stratégie commerciale et industrielle.
Pourtant, les choses semblent aller mieux pour Renault avec des ventes en augmentation et un chiffre d'affaires au premier trimestre en hausse de 15% à près de 10 milliards et demi d'euros. Sans compter que pour la première fois depuis deux ans, le constructeur va verser un dividende à ses actionnaires. Pas sûr que cela suffise à calmer les esprits.