Les surprenantes méthodes «policières» du constructeur Renault

De nouveaux éléments apparaissent, ce dimanche 3 avril 2011, dans l'affaire d'espionnage montée de toutes pièces chez le constructeur français Renault. Le Journal du dimanche raconte en détail le déroulement d'une enquête aux méthodes très « policières » menée par le service de sécurité du groupe, des méthodes par toujours très légales.

Le Journal du dimanche rapporte que dès le feu vert donné par le PDG, Carlos Ghosn, pour licencier les trois cadres soupconnés d'espionnage le service de sécurité a, en toute illégalité, installé des micros dans les bureaux où devaient se tenir les entretiens préalables au licenciement. En fait il s'agissait plutôt d'interrogatoires en simultané, tout à fait comme dans les séries américaines à la télé.

Si l'un des cadres de Renault venait à « craquer » les autres en seraient informés. Mais ce scénario a fait long feu et le 14 mars dernier, Carlos Ghosn s'est publiquement excusé des fausses accusations portées sur la foi d'une seule « source », qui s'est avérée peu fiable.

Le JDD confirme aussi que Carlos Ghosn a volontairement étouffé les accusations portées, au cours de cette enquête interne, sur Toshiyuki Shiga, le directeur général de Nissan. Les conséquences pour le groupe Renault-Nissan auraient été bien trop lourdes.

La CGT qui rencontre le directeur général, Patrick Pélata, dans quelques jours estime que la position de Carlos Ghosn est intenable car selon le syndicat « on ne peut pas tout faire au nom de l'intérêt supérieur de l'entreprise ».  

 

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