L'affaire d'espionnage chez Renault provoque une grosse colère au sein du gouvernement français

Dans l'affaire Renault, le mea culpa du patron Carlos Ghosn, ne marque pas la fin du scandale. Le constructeur propose de réintégrer les trois ex-cadres accusés à tort d'espionnage et de les indemniser pour le préjudice subi. La gestion de l'affaire a suscité une profonde colère au sein du gouvernement français et les ministres François Baroin et Eric Besson ont eu des mots assez durs à l'égard du PDG de la marque au losange.

Le porte-parole du gouvernement François Baroin, ne cache pas sa colère. « Je trouve anormal qu'une immense entreprise comme celle-ci, ait basculé dans un amateurisme et une affaire de Bibi Fricotin et de barbouze de troisième division », a-t-il déclaré.

Pour enfoncer le clou, le ministre de l'Industrie Eric Besson déclare que « ce n'est pas la fin de cette histoire interne, un audit a été demandé afin de connaître les responsabilités exactes dans l'entreprise ».

Depuis le début de l'affaire d'espionnage, la relation est tendue entre la direction de Renault et le gouvernement qui considère que d'un bout à l'autre, cette histoire aura été gérée en dépit du bon sens. L'Etat est le premier actionnaire de Renault dont il détient 15% du capital. Et déjà en janvier dernier, Eric Besson ministre de l'Industrie avait piqué une colère lorsqu'il avait appris l'affaire par la presse.

Pour montrer leur bonne foi, Carlos Ghosn et Patrick Pélata, ont décidé de renoncer à leurs bonus et stocks options pour l'année 2010. « C'est la moindre des choses » a estimé, François Baroin, le porte-parole du gouvernement qui affirme que cette affaire ne pourra pas rester sans suite.

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