La direction centrale du renseignement intérieur, chargée de l'enquête sur cette curieuse affaire d'espionnage chez Renault s'oriente vers une possible escroquerie en bande organisée. En clair une affaire montée de toutes pièces.
Deux responsables du service de sécurité du groupe ont été placés en garde à vue vendredi 11 mars. Un troisième, le directeur de la sécurité de Renault en personne, les a rejoints samedi mais il a été remis en liberté quelques heures plus tard avec l'un des deux responsables qui étaient entendus par les enquêteurs. Aucune charge n'a été retenue contre eux. Mais le troisième, Dominique Gevrey, interpellé alors qu'il s'apprêtait à partir pour la Guinée a été déféré au parquet de Paris et une information judiciaire a été ouverte. Il a finalement été mis en examen.
Les enquêteurs cherchent à obtenir le nom du mystérieux informateur, à l'origine des accusations d'espionnage qui ont abouti au licenciement en janvier de trois cadres de Renault. On les soupçonnait d'avoir perçu de l'argent sur des comptes bancaires en Suisse ou au Liechtenstein. Des comptes bancaires dont les enquêteurs n'ont trouvé aucune trace, pas plus d'ailleurs qu'ils n'ont décelé de signes d'espionnage. D'où les doutes qui ont pu naître sur la réalité de l'affaire.