Faux espionnage chez Renault : les avocats des exclus fourbissent leurs armes

En France, alors que Bertrand Rochette, l'un des trois hauts cadres de Renault, accusés à tort d’espionnage industriel à destination de l’étranger, a été reçu par le PDG du constructeur automobile, Carlos Ghosn, Michel Balthazar, lui, a refusé une proposition de réintégrer l’entreprise lors d’une audience de conciliation devant le tribunal des prudhommes de Versailles.

Les choses étaient claires : « Pas de retour possible.  Il y a des blessures qui ne cicatrisent pas. Mon client a vécu 3 mois d’enfer » assène Pierre-Olivier Sur, l’avocat de Michel Balthazar : « Dans cette affaire, Michel Balthazar a subi une rupture de son contrat de travail, hors norme, dans un contexte extrêmement médiatisé, absolument terrible psychologiquement le concernant, et qui exclut d’une façon ferme et définitive, qu’il puisse revenir », explique l'avocat.

« Même si Renault a présenté ses excuses, il est évident que Michel Balthazar a droit à une réparation. A une réparation financière, hors norme, eu égard au choc, hors norme, qu’on lui a fait subir », insiste encore Maître Pierre-Olivier Sur.

La semaine prochaine, la défense de Michel Balthazar, qui a entamé la procédure en dénonciation calomnieuse, jointe à celle en escroquerie, déjà entre les mains d'un juge d’instruction, aura accès à l’intégralité du dossier. C’est dans ce cadre-là que les négociations concernant les dédommagements des accusés de Renault vont être relancées.

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